Et si on investissait dans la prévention plutôt que dans la dette ?
La Sécurité sociale française cumule aujourd’hui 22 milliards d’euros de dette. Ce chiffre colossal interroge : pourquoi, malgré toutes les réformes et les innovations, notre système reste-t-il toujours déficitaire ? Et surtout : pourquoi ne parle-t-on jamais sérieusement de prévention ?
Dans cette réflexion, je souhaite vous partager une vision différente : et si nous changions radicalement de paradigme en investissant dans l’hygiène de vie, la prévention et le bien-être global, plutôt que de continuer à alimenter un système centré sur les innovations technologiques coûteuses ?
Pourquoi la technologie prend le dessus sur la prévention
Nos politiques de santé misent massivement sur les innovations médicales et technologiques : nouveaux médicaments, dispositifs sophistiqués, chirurgie robotisée… Ces avancées ont leur importance, mais elles coûtent très cher et ne règlent pas les causes profondes des maladies.
La prévention, elle, reste très discrète dans le système. Pourtant, on sait qu’une meilleure hygiène de vie (activité physique, alimentation équilibrée, réduction du stress, arrêt du tabac…) permettrait d’éviter une grande partie des maladies chroniques qui pèsent lourdement sur la Sécurité sociale.
Investir sur sa santé au quotidien : un changement de perspective
Imaginez si une partie de ces 22 milliards d’euros était investie pour :
- accompagner les citoyens dans l’arrêt du tabac et la réduction des addictions,
- rendre accessibles des programmes de sport et de nutrition adaptés,
- développer la santé mentale et la gestion du stress,
- former dès l’école aux bases d’une vie équilibrée.
Ce choix aurait un impact énorme : moins d’hospitalisations, moins de maladies chroniques, et surtout une meilleure qualité de vie pour chacun.
Vers un nouveau paradigme de soins
Il est temps de sortir d’une logique purement curative pour entrer dans une logique préventive et intégrative. La santé ne devrait pas seulement être l’absence de maladie, mais un état global de bien-être physique, mental et émotionnel.
Changer notre rapport à la santé, c’est aussi changer notre rapport à la dépense publique : investir moins dans les réparations coûteuses, et plus dans la vitalité, la résilience et la qualité de vie.
Conclusion : redonner sa place à la prévention
La dette de la Sécurité sociale ne se résorbera pas avec toujours plus de technologies. Elle pourra l’être si nous changeons de paradigme, si nous changeons de vision et que nous intégrons enfin la prévention et l’éducation à la santé au centre de nos politiques.
Et si, plutôt que de subir les dépenses, nous faisions de la santé un investissement durable – pour nous-mêmes, et pour les générations futures ?
👩⚕️ Je suis le Dr Marion Alègre, médecin généraliste et addictologue, passionnée par la santé. Ma mission : transmettre des clés simples et concrètes pour mieux prendre soin de soi, sortir de la maladie et retrouver une vie épanouie.
Je vous invite à regarder ma vidéo sur le sujet :
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La semaine prochaine, je publierai la seconde vidéo de cette série où l’on verra si l’on peut vraiment se fier à une mesure de santé publique, et comment l’évaluer ?
Je vous remercie et à très vite !
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