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Interview du Dr Marion Alègre avec Pauline Bruel, diététicienne

Dans mon cabinet, je reçois très souvent des patients qui me disent :

« J’ai changé mon alimentation, je mange moins le soir… mais je stagne. Pourquoi je ne perds plus ? »

Pour répondre à cette question, j’ai invité Pauline Bruel, diététicienne, afin d’expliquer ce qui se cache derrière cette fameuse stagnation de poids — et surtout comment la dépasser.


🔍 Pourquoi la perte de poids stagne ?

Selon Pauline, c’est très fréquent. Beaucoup de personnes ont l’impression de « faire tout bien »… alors que le corps, lui, n’a plus ce dont il a besoin pour fonctionner correctement.

On s’imagine souvent que perdre du poids revient à réduire au maximum les calories.
Or un aliment, ce n’est pas que de l’énergie : ce sont aussi des vitamines, des minéraux et des nutriments essentiels.

➡️ Quand on baisse trop les apports, on baisse tout :

  • les calories,
  • mais aussi les micronutriments indispensables au métabolisme.

Résultat :

le métabolisme ralentit.

Et un métabolisme ralenti ➝ stagnation, fringales, fatigue… voire prise de poids.


📏 Vraie ou fausse stagnation ?

Il existe aussi une stagnation liée à :

✔️ une mauvaise évaluation des apports

Même les diététiciens ont du mal à estimer précisément les calories consommées.
Entre les petits grignotages oubliés (un bonbon, un carré de chocolat), les portions variables et les journées plus riches, on peut croire être en déficit… sans l’être vraiment.

✔️ une irrégularité du déficit

Être en déficit un jour, puis pas le suivant, puis à nouveau le surlendemain ➝ le corps ne comprend pas, et la courbe de poids ne bouge pas.


🥗 Comment relancer la perte de poids ?

1. Se faire accompagner

C’est la première recommandation de Pauline.
Perdre du poids seul est difficile. Un professionnel adapte l’alimentation au rythme, aux goûts et aux besoins du patient.

En moyenne, Pauline recommande 3 consultations minimum sur 3 à 4 mois, et parfois un suivi plus long.


🔥 2. Trouver le bon déficit calorique

Il ne s’agit pas de manger “le moins possible”.

➡️ Déficit conseillé : 300 à 400 kcal maximum.

En dessous :

  • le corps manque de nutriments,
  • le métabolisme se freine,
  • la perte s’arrête.

🏃‍♀️ 3. Bouger suffisamment (mais pas trop)

La sédentarité est un vrai frein.
Sans activité physique, la perte n’est pas impossible… mais beaucoup plus difficile.

Les recommandations simples :

  • Marche : minimum 30 minutes par jour
  • Sport : commencer par 20 minutes, puis augmenter progressivement à 45 min – 1h
  • Monter les escaliers
  • Se lever régulièrement si on travaille assis

La marche reste l’activité la plus universelle et la plus accessible.


🥘 4. Des repas simples et équilibrés : la cuisine d’assemblage

Pour simplifier le quotidien, Pauline conseille la cuisine d’assemblage :

➡️ Une protéine (poulet, tofu, œufs, poisson)
➡️ Un féculent (riz, quinoa, pâtes, pommes de terre)
➡️ Un légume (frais, surgelé, au four, en poêlée)

Exemples :

  • Poulet au four + quinoa + légumes
  • Œufs + pâtes + légumes surgelés
  • Un “One Pot” : tout cuit ensemble au four avec une sauce tomate ou un peu de pesto

Le but : du simple, du rapide, du faisable.


🛒 5. Cas pratique : frigo vide à 21h

Si rien n’est disponible…
➡️ on fait avec ce qu’on a, sans culpabiliser.

Pâtes + œufs = OK ponctuellement.
L’essentiel est d’anticiper la prochaine fois : légumes surgelés, œufs, féculents secs.


📦 6. Commander sans “casser” toute la progression

Commander sera toujours plus gras qu’un repas maison.
Donc :

  • si c’est occasionnel ➝ pas de problème, même une pizza
  • si c’est fréquent ➝ choisir des options plus équilibrées

Exemples :

  • Japonais : sashimi + riz + salade de chou
  • Burger : garder le burger, ajouter des crudités à la maison, éviter les frites si possible
  • Éviter de culpabiliser : un repas ne “ruine” pas un processus.

L’important est la fréquence, pas la perfection.


🌿 7. Peut-on toujours sortir d’une stagnation ?

Dans la majorité des cas : oui, si l’on se donne les moyens et qu’il n’y a pas de trouble hormonal associé.

Mais chaque situation est unique :

  • hormones
  • antécédents
  • sédentarité
  • stress
  • alimentation
  • histoire métabolique

🔒 8. La stabilisation : l’étape la plus souvent oubliée

Après la perte, il faut stabiliser.
C’est la phase où l’on remonte progressivement les apports pour revenir au niveau normal des besoins.

Sans stabilisation :
➡️ fatigue, faim, reprise de poids.

Durée : environ 3 mois, selon les profils.


💬 Conclusion : à vous !

Vous vivez aussi une stagnation de poids ?
Avez-vous identifié :

  • un déficit trop bas ?
  • des grignotages oubliés ?
  • un manque de mouvement ?
  • un repas trop léger ?
  • ou un excès de restriction ?

Dites-moi en commentaire ce que vous retenez, et quel conseil vous allez appliquer dès aujourd’hui. 🍏

Retrouvez l’épisode en vidéo sur Youtube ici :

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